Comment la loi C-18 transforme les médias au Canada

L’article sur les nouvelles en ligne, ou communément connu sous l’article 18, est un projet de loi qui oblige les géants du numérique à rémunérer les médias canadiens pour l’utilisation ou le partage de leurs contenus. Cela a imposé des restrictions considérables sur les plateformes comme Meta (Facebook et Instagram) concernant le partage et à la monétisation du contenu d’actualité. En réponse à cette nouvelle loi, Meta a choisi de bloquer tout contenu d’actualité canadiennes sur ses plateformes, un choix qui a été largement critiquée par le gouvernement canadien, les médias et certaines entreprises privés. (Pamma, 2023) 

Cette situation montre une réelle tension croissante entre les gouvernements et les plateformes numériques en ce qui concerne la régulation du contenu et la répartition des revenus publicitaires. 

La réaction du gouvernement canadien 

À la suite de cette décision, le gouvernement canadien a qualifié cette réponse de déraisonnable et irresponsable. Pour protester contre les nouvelles mesures imposées par Meta, le gouvernement a suspendu toute publicité sur Facebook et Instagram, ce qui représente une perte de revenus publicitaires évaluée à environ 10 millions de dollars par an pour Meta. L’objectif du projet de loi C-18 est de garantir que les grandes entreprises technologiques contribuent financièrement à l’écosystème médiatique canadien, à un moment où de nombreux médias sont en difficulté financière. Cependant, les géants du web comme Meta et Google par exemple, ont exprimé des inquiétudes, disant que ces mesures pourraient restreindre l’accès à l’information pour les utilisateurs. (Al Malles, 2023) 

Les critiques adressées à Meta 

En parallèle, Meta a été largement critiquée pour avoir testé le blocage de contenu d’actualités avant même la mise en vigueur officielle de la loi. Le gouvernement espère néanmoins que des négociations pourront aboutir avec Google, qui a également exprimé son intention de vouloir bloquer les contenus d’actualité. Celui-ci se montre plus ouvert aux discussions.  

Les entreprises canadiennes et la loi C-18 

De nombreuses entreprises canadiennes ont également réagi à cette situation. Québecor, l’un des plus grands conglomérats médiatiques du pays, a arrêté toute publicité sur les plateformes de Meta. Ce média critique ainsi la société américaine en pointant du doigt latentative de contourner la loi canadienne. Cette décision a également été soutenue par d’autres médias, qui voient cette mesure comme étant une menace pour l’avenir des médias au Canada. Les voix s’élèvent pour demander une plus grande protection des contenus d’actualité dans un paysage numérique en constante évolution. (Pamma, 2023) 

Ces développements soulignent l’importance croissante de la régulation des plateformes numériques dans le contexte mondial. Alors que de plus en plus de pays envisagent des lois similaires, la situation au Canada pourrait devenir un modèle pour d’autres gouvernements cherchant à réguler la relation entre les plateformes numériques et les médias locaux. 

Pamma. (2023). Bill C-18 : Government of Canada to suspend advertising on Facebook and Instagram | IT World Canada News. (2023, juillet 5). https://www.itworldcanada.com/article/bill-c-18-government-of-canada-to-suspend-advertising-on-facebook-and-instagram/542302 

Al Malles. (2023). Ottawa will stop advertising on Facebook, Instagram amid news blocking row | Globalnews.ca. (s. d.). Global News. Consulté 1 octobre 2024, à l’adresse https://globalnews.ca/news/9812228/canada-stopping-facebook-instagram-ads-bill-c-18/ 

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